Encore un mois qui avait l'air pressé de passer!
Nous atterrissons à Barcelone avec des bagages lourds et pleins à craquer. Nous avons réussi par miracle à glisser quelques sous-vêtements et une minuscule trousse de toilettes entre les articles achetés spécialement pour le bateau et acheminés depuis Bruxelles: stabs de plongée et détendeurs, palmes, matos de bricolage et j'en passe (Mary Poppins aurait été fière de nous!).
Nous passerons 2 nuits dans cette ville que nous aimons tant, pour prendre un peu de repos.
Ensuite, nous grimpons dans un taxi qui nous dépose devant notre voilier adoré. Je suis soulagée : notre voisin désagréable et vénal a levé l’ancre et c’est le rafiot de plongée d’un des responsables de magasin de plongée de port qui nous côtoie à présent. Tout va bien.
Quel bonheur d’être de retour à bord et de se réhabituer aux espaces plus exigus, à l’échelle, à se baisser pour éviter de se cogner la tête et ainsi limiter les bleus et les bobos en tous genres. Nous profiterons de la petite ville de Tarragone, qui nous dévoile au fur et à mesure ses joyaux et ses bonnes adresses (Ohashi, Tiramisu et Bocho).
Nous louons une voiture pour plus d’autonomie, car nous avons trouvé un chantier où effectuer quelques travaux d’importance avant de traverser pour les Baléares, mais c’est prévu début mai. Nous la surnommons affectueusement Climatisacion, car ce n'est clairement pas son fort! Enfin, disons que nous n'avons pas la même définition, elle et nous, de 20° dans l'habitacle... hum...
Au port de Tarragone, un peu plus loin sur le quai, nous faisons la connaissance d'un couple qui a construit lui-même un voilier de 38 pieds, qu'ils améliorent et fignolent au fur et à mesure, lorsqu'ils ont le temps. Nous avons sympathisé et échangé quelques bons plans locaux, autour d'un apéritif sur Là-bas.
Nous découvrirons aussi Mont-Ral, un charmant village dans les hauteurs de la Catalogne, à 45 minutes en voiture au nord de Tarragone. Une balade inoubliable nous attend. Bon, les informateurs étaient tout de même optimistes ou très sportifs, voire les 2 : nous avions choisi la balade, recommandée comme étant « facile » par les panneaux d'information. Et bien… on en a c***. Mais sans regrets devant la beauté du paysage et la Galietta, ce petit étang turquoise coincé en bas d'une vallée !
Un vendredi midi, nous prenons la voiture, direction Barcelone, car nous avons des billets pour assister à un concert de musique de film jouées par un orchestre dans notre QG, el Palau de la Musica Catalana. Fabuleux! Beaucoup plus que la circulation barcelonaise, qui est un enfer. Bruxelles, à côté, c'est la campagne! Et je ne parlerai pas du prix des parkings publics... Nous avons dû signer un emprunt hypothécaire sur 20 ans pour rembourser la nuit de parking...
Nous avons aussi découvert un nouvel hôtel dans un bâtiment incroyable, dont la plus vieille partie date du XIIème siècle et sert aujourd'hui de salle de réunion. Nous y mangerons les meilleures tapas d'hôtel de tous les temps. En parlant de tapas magiques, nous avons aussi découvert un petit resto, Brugarol, au personnel adorable et au cuisinier de génie. Si vous avez l'occasion de vous y attabler, faites-le!
Nous prendrons aussi le temps d'effectuer de petites réparations ici et là sur le bateau, d'entretenir l'accastillage, de faire briller l'inox et de traiter la rouille sur le gel coat autour des hublots, etc. Nous assumons également nos responsabilités professionnelles, commandons de nouvelles amarres dans un petit magasin bien achalandé de matériel nautique et autre. Nous avons aussi préparé notre propre baguette dans le four à gaz! Une première réussie.
Bref, nous ne nous ennuyons pas. Vivement le 6 mai pour bouger le bateau!
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