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Décembre 2021

Updated: Mar 19, 2022

Fêtes sur l'eau... enfin, surtout à côté



Du 5 au 8 décembre, nous passons quelques jours sur le bateau. Enfin, nous l'aurions bien voulu, car il y a problème électrique à la borne de quai et donc pas d'électricité à bord. Nous craignons pour nos batteries.


Nous séjournons donc à l'hôtel voisin, car sans lumière, en plein hiver, les soirées risquent d'être loooooooooongues. Et puis, accessoirement, il fait froid, même bien équipés. Qu'à cela ne tienne! Nous avons profité des cocktails et de la baignoire, joué aux échecs et passé un excellent moment.


Le jour, nous étions occupés sur le bateau, à ranger, bricoler, nettoyer. Ce sera aussi l'occasion d'observer un pro nettoyer les winchs et de le faire nous-même sur le dernier. Un puzzle en 3D quoi. C'était très instructif.


29 décembre, nous partons en voiture juste après Noël. Il n'y a toujours pas d'électricité à quai, donc nous sommes obligés de dormir à nouveau à l'hôtel. L'idée était de rentrer en Belgique le 3 janvier.


Nous voulons profiter de ce séjour pour faire un tour au moteur dans la rade avec Là-bas, histoire de recharger ses batteries. A cette idée, un frisson d'excitation et d'angoisse me parcourt l'échine. La météo promet aussi d'être belle et dans un scénario idéal, nous fêtons le Nouvel An sur le bateau, amarré dans une magnifique petite crique. Tout ne se déroulera pas comme prévu... Car lorsqu'il n'y a plus de vent, il y en a trop et la météo se dégrade. Nous devrons y faire, la météo a toujours le dernier mot! Voici les détails de notre aventure mouvementée.


31 décembre, nous démarrons le moteur pour aller au port de Toulon. Il faut absolument faire le plein si nous voulons nous balader sans risque de devoir appeler le SNSM (et passer pour des andouilles) et peut-être abîmer, voire perdre, le bateau si la panne devait survenir trop proche des côtes. Haut les cœurs ! Il y a peu de vent, il ne fait pas trop froid, et la rade est calme. Parfait.


Début des manœuvres : nous détachons les amarres arrières. Puis il faut s’occuper des 2 bouées à l’avant, car quelqu’un a attaché un bout supplémentaire à une deuxième bouée à l’avant. Mais quelle histoire pour détacher ce putain de bout !


A l’avant, toute seule pendant que mon loup de mer tente de garder le contrôle du bateau, je me bats avec la bouée. C’est difficile de hurler pour se faire comprendre pour donner les bonnes directions, penser que le bateau ne s’arrête pas comme une voiture quand on crie « stop » et qu'il dérive lorsqu’il est immobile. Et la bouée est lourde putain. Le nœud de chaise du bout ne veut pas céder. Quand enfin il cède, je tire comme une possédée pour reprendre le reste du bout. Mais il est pris dans un ou 2 tours morts dans l’anneau de la bouée. Impossible de le récupérer. Monsieur me crie de le couper. Pas de problème, je vais chercher mon couteau et je me mets à scier. C’est du solide ! Ca ne cède pas tout de suite ! Autant ça agace sur le moment, autant ça me rassure quant à la solidité en général de ces cordes qui n’ont pas pourtant pas l’air bien costaudes.


La deuxième bouée est beaucoup plus facile à détacher, puisque la grosse amarre blanche passait dans la boucle de la corde attachée à l’amarre et revenait en double sur nos taquets à l’avant.


On peut enfin y aller. Je suis soulagée que ça soit fini. J’ai transpiré et j’avais la sensation de traîner, traîner et encore traîner.


Mon loup de mer avait regardé sur internet à quoi ressemblait le port de Toulon pour se préparer au mieux pour les manœuvres. Il a aussi tenté de joindre la capitainerie, sans succès. OK, on tente notre chance. La traversée est calme. A part 2 ou 3 navettes de la ville et un voilier bien loin, rien à signaler.


En approchant de l’entrée du port, à l’endroit le plus serré, nous croisons une des navettes. Pas de stress de mon côté, mais on constate que la règle de la tartine beurrée qui tombe du mauvais côté s'applique partout: quand il y a de l'espace, il n'y a personne et quand on en manque, c’est la foule.


Nous avions prévu de faire la manœuvre de sorte que Là-bas soit collé à quai à babord. Aucun problème pour les pare-battes, il y en a suffisamment de ce côté-là. J’avais aussi préparé une amarre pour pouvoir attacher le bateau à quai. Puis Monsieur me parle à un moment donné de tribord. Dans ma tête, oui, c’est normal, on aura probablement des bateaux à tribord aussi, mais aucun problème, puisque les pare-battes sont là aussi.


Tour d’honneur dans le port, qui est vraiment tout petit. Une autre navette prend le départ. Mon capitaine me dit qu’il va faire la manœuvre et que le bateau cette fois touchera le quai à tribord ! AAAAAAAAAAH STRESS ! Je n’avais pas du tout compris ça comme ça ! Je me dépêche de changer quelques pare-battes de côté. Les nœuds ne cèdent pas facilement, je perds du temps, je m’énerve, je ne vois rien de ce qui se passe. Monsieur me crie de prendre un pare-batte volant. Pour moi, c’est le nouveau qu’on a acheté, léger et facile à manipuler mais je ne le trouve pas. Donc ce n’est pas que je ne sais pas ce que c’est, mais bien que je ne trouve pas celui que je considère comme étant le pare-batte volant ! En plus, je me rends compte que le quai est vraiment suuuuuuuper bas et je ne suis pas certaine que les pare-battes soient assez descendus. J’ai dû changer mon amarre aussi de côté et mon loup de mer est en train de manœuvrer encore une fois pour s’approcher du quai pour que je puisse sauter. Je ne suis pas à l’aise, j’ai l’impression de tout faire foirer.


J’ai l’amarre en main et je l’attache à la bite d'amarrage située à peu près au milieu du bateau. Jusque là, ça va. Puis je veux prendre celle à l’arrière du bateau, côté tribord. Mais il lui manque au moins 70 cm. Monsieur va l’attacher au taquet où se trouve déjà l’amarre blanche. Là, je suis plus calme, parce qu’on y est. Je dois attacher l’autre bout de l’amarre noire à la pointe. Je lui montre la bite où est en fait déjà l’amarre blanche et ça semble être ça. Cela me semble un peu bizarre quand même, mais mon attention est ensuite attirée par le petit bateau à moteur (le youyou) qui s'amarre juste derrière nous. Un gars en sort avec son jerrican et nous voit en train de manœuvrer. Il nous annonce que la pompe est fermée. On se met à rire parce qu’on avait évoqué cette possibilité… pour rire ! Mais non. Ce n’était pas une blague. Mon loup de mer est toujours sur le bateau et il se précipite vers la barre car l'arrière est en train de partir vers babord et donc de se décoller du quai. Il me crie de lâcher les amarres, ce que je fais. Mais le bateau s’éloigne trop rapidement et lorsque je les lance, elles tombent dans l'eau. La noire est courte, je ne m’en fais pas. Par contre, je suis d’un œil stressé les mouvements de la blanche dans l’eau, de peur qu’elle n’aille s’enrouler dans l’hélice. J’hésite à le dire à Monsieur, qui est en train de se battre entre la pendille du voisin dans laquelle il est pris, le voilier qui prend sa place juste derrière et qui ne fait rien, même si c’est clair comme un bouton sur le nez que mon capitaine est en difficulté. La proue est vers moi, mais trop loin pour que je puisse faire quoi que ce soit. Je me dandine, mal à l’aise sur ce quai trop bas, tenant toujours le mouvement de mon amarre à l’œil, frustrée d’être coincée là.


Mon loup de mer arrive à se dépatouiller de sa pendille et le bateau avance. Je pousse un peu la proue vers ma gauche pour qu’elle heurte le pare-battes du quai et non le bois. Je ne sais pas remonter seule, j’ai bien 1m50 à grimper et rien pour mettre mes pieds. Heureusement, il y a un 2ème gars dans le petit bateau blanc amarré juste derrière nous qui me fait la courte échelle. Je pose un genou sur le petit banc en bois au-dessus de l’ancre. Victoire ! Je remonte toutes les amarres en triple vitesse.


Je tiens le bateau à distance de l’ancre très avancée d’un bateau amarré pour éviter d'abîmer notre beau navire. Mon capitaine arrive à manœuvrer pour pouvoir repartir. J’admire ! Pffffff quel début mouvementé.


Le retour est calme dans la rade. On discute de la stratégie pour reprendre la bouée et notre place au quai sur le chantier. De loin, il semble que notre place soit prise par un nouveau-venu. Grrrrrr, il faut se rabattre sur une nouvelle bouée « inconnue ». Je remonte son bout et je l’amène à l’avant. Comme il n’y a pas de boucle sur celle-ci, je l’attache au taquet avec un noeud parfaitement maîtrisé.


Tout est bien qui finit bien.


On s’arrête à une pompe à essence pour acheter un nouveau jerrycan (l’autre est resté à Port Grimaud) et le remplir d'essence pour abreuver à Là-bas.

Nouvel An à l'hôtel, avec le meilleur Burger King de ma vie. Nous ronflons comme des bienheureux avant minuit.



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