Nous avions bon espoir de partir naviguer du côté des Baléares vers le 15 mai, au moment de quitter le port de Tarragone pour celui du chantier naval, situé à quand même 40 minutes de moteur (nous en avions prévu... genre 15-20 😅).
Tout d'abord, nous étions super heureux de constater que, malgré l'hivernage, le moteur de notre fidèle Là-bas a démarré parfaitement au quart de tour. Le départ s'est bien passé, bien qu'un peu juste au niveau timing. Nous profitons de l'air de la mer et de son rythme, même si le trajet est trop court pour monter les voiles.
Lorsque nous nous rendons compte que nous serons BIEN en retard, mon capitaine contacte le chantier, qui nous promet de contacter les autorités du pont, puisque, comme à Barcelone, pour atteindre ledit chantier, nous devrons attendre qu'un pont se lève.
A notre arrivée à proximité du pont, nous prenons contact avec les responsables. Puisque nous sommes en retard, nous devrons patienter une heure, nous préviennent-ils. Et là! Pépite: je demande confirmation que le pont s'ouvrira donc à 10h30.
La réponse? Maybe.
Bon, dans l'ensemble, pas de souci! Nous nous préparons à faire des petits tours dans le port calme.
Ô surprise! 10 minutes plus tard, le pont se lève et les feux passent au vert pour nous. Je préviens tout de même les autorités par radio, au cas où et on nous répond juste "oui, oui". Résumons: nous passons de 1h d'attente à 10 minutes et aucune annonce. 👏🏻
L'arrivée au chantier se fait sans encombre et Là-bas vole dans les airs rejoindre sa place. C'est toujours étrange de voir son bateau flotter ailleurs que dans l'eau...
Nous rejoignons alors le petit appartement que nous avons loué près du port, parce que vivre sur le chantier, entre les bruits et la chaleur, ce n'est pas des plus agréables. Nous profitons vraiment de tout ce que la ville de Tarragone a à nous offrir: son centre-ville médiéval, sa magnifique cathédrale, ses musées, ses restaurants, son superbe bord de mer. Nous profitons également de la région: nous découvrons les villages de montagne de Mont-ral, Siurana et le monastère de Poblet. Et il reste encore tant à voir!
Nous continuons à sympathiser avec ce couple qui a construit son propre bateau et finalise le pont et l'intérieur. Nous sommes même invités chez eux pour un repas de midi super agréable, du côté de Salou.
Et au dernier jour du mois, nous sommes toujours à Tarragona: le chantier a pris un retard monstre et mon loup de mer a dû taper du poing sur la table plusieurs fois déjà. D'un côté, nous passons de bons moments. D'un autre côté, le fait que le bateau ne soit pas prêt au 31 nous oblige à carrément annuler notre navigation printanière, puisque la saison touristique commence aux alentours du 15 juin et que nous, les touristes, comment dire... Ah oui! nous les fuyons.
C'est donc avec un amour grandissant pour la région, sa langue et sa population que nous terminons ce mois. C'est avec un pincement au coeur que nous quitterons Là-bas pour l'été d'ici quelques semaines, pour ne le retrouver qu'en septembre. L'avantage, c'est que nous aurons alors fait faire l'ensemble des travaux qui restaient et nous récupérerons un voilier incroyable: nouvel alternateur 24V, auto-pilote fonctionnel, Antenne 5G installée, chaumard arrière babord réparé, échelle de bain réparée, nouveaux réservoirs d'eau en polypropylène, etc. Je laisserai mon capitaine faire la liste exhaustive de tous ces travaux! 😁
A bientôt pour de nouvelles aventures!
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