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Juillet 2021

Updated: Mar 19, 2022




A la rencontre de Là-bas


Jeudi 1er juillet, je me fais porter pâle et nous reprenons la route. Je ne connais pas bien le sud, mais passé Lyon, je remarque que la végétation devient plus foncée et plus jaune à la fois. La température atteint 31°, il est temps de retirer quelques couches. On sort notre short et notre t-shirt sur une aire d'autoroute.


La Provence nous accueille avec un concert de cigales en sortant de l'autoroute. C'est magique. La voiture décapotée, j'enfile mon chapeau et me tartine de crème solaire, même s'il est déjà presque 16h.


Nous voilà partis sur les petites routes sinueuses, dans les hauteurs, en direction de la côte d'Azur. Le trajet est magnifique. Nous rêvons tout haut du bateau.


Nous sommes un peu surpris par la cité lacustre de Port-Grimaud. Nous nous attendions à quelque chose de très chic, mais la partie touristique nous fait plutôt penser à Disneyland. C'est assez artificiel, tout en restant très mignon. Heureusement que le déferlement de touristes n'a pas encore commencé, c'est encore assez calme et agréable. Comme nous n'y restons que 2 jours, nous allons éviter ce ras-de-marée de justesse.


Nous avons trouvé une chambre d'hôtel dans le centre et la chambre est juste horrible et kitchoune à mort. Et pas moyen de profiter de la petite terrasse, car nous avons l'impression qu'un hélicoptère décolle. Non non, ce n'est pas De Niro qui vient à Saint-Tropez, c'est juste la clim' ... Bref, nous rions de bon coeur.


Je suis morte de fatigue, bien que je n'aie pas conduit du tout. Cependant, l'envie de fureter pour tenter d'apercevoir le bateau est la plus forte et nous partons en exploration le long des bras de mer. La visite est prévue pourtant le lendemain à 11h mais ça a l'air si loin encore!


Nous louons un petit bateau électrique pour explorer le port. Je suis au volant. C'était très chouette, mais Kallisa of London (le nom du bateau) n'est nulle part. Ce n'est pourtant pas facile de cacher un mat de 22m et un bateau long de presque 17m (54 pieds)! Où peut-il donc bien être?


Nous nous renseignons. En fait, il existe encore 2 ports à Grimaud mais ils sont privés. Qu'à cela ne tienne! Armé de sa meilleure tchatche, Monsieur (ancien avocat quand même) nous déverrouille magiquement l'entrée de la partie privée et huppée de Port Grimaud. Si nous n'y trouvons pas Kallista, nous faisons connaissance avec une cousine de 54 pieds et une autre de 49 pieds. La réaction est unanime: "Putain, c'est grand!" Et surtout, c'est beau. Sa ligne est sublime et l'arrière avec les larges marches qui invitent à monter dans le cockpit sont de très bonne augure pour le lendemain.


Nous nous arrêtons pour manger un bout dans un restaurant situé dans le chantier naval. C'est une première pour moi, je regarde partout pour voir dans quel genre d'endroits nous viendrons pour l'accastillage, la mécanique etc. Après Hubo, Mr. Bricolage etc., voici mes futurs magasins préférés.


Et enfin, nous sombrons dans les bras de Morphée.



Vendredi 2 juillet, lorsque le broker nous appelle pour nous informer qu'il est libre à 10h au lieu de 11h, nous l'aurions embrassé. Il passe nous chercher en voiture et nous voilà dans la partie ultra privée de la cité.


Nous passons à l'arrière de petites maisons qui, au lieu d'avoir un jardin, ont un tout petit bout de cour qui donne directement sur une place de port et la mer. Nous apercevons un morceau de coque et un bout de bimini bleus. C’est Kallista ! Mon cœur se met à battre plus vite. J'avance et je la vois dans toute sa longueur. Elle est magnifique. C'est le coup de foudre. Nous retirons nos chaussures et nous montons dans le cockpit. Le broker nous invite de fureter à notre aise, ce que nous nous empressons de faire. Je suis déjà à la maison.


Nous sommes étonnés par les boiseries et l’état du teck : jamais ce bateau n’a 15 ans, pensons-nous ! Le moteur est propre, sec, sans traces visibles de corrosion (à nos yeux de novices bien entendu). J’aime tout : je m’imagine travailler sur la table à carte ou dans le petit salon, prendre ma douche dans notre cabine propriétaire (la douche est d'ailleurs plus grande que celle de notre chambre à l’hôtel). Je m’installe à différents endroits, je regarde dans tous les coffres du sol. C'est confirmé: je suis à la maison.


Nos yeux brillent. Nous avons envie d'embrasser le broker une deuxième fois car nous pouvons revenir à 18h.


Pour fêter cela, mon loup de mer m'offre deux petites robes toute mignonnes qui resteront un magnifique souvenir de cette journée. Nous commandons ensuite une pizza pour le match Belgique-Italie que nous ne pouvons naturellement pas manquer.


Monsieur fait du charme à la gérante de l'hôtel et grâce à cela, nous changeons de chambre. C'est le jour et la nuit ET il y a une baignoire dans laquelle je m'empresse de me glisser. Puis nous allons revoir Kallista/Là-bas et discutons plus avant avec le broker. Nous nous voyons déjà voguer sur les océans avec elle.


Nous quittons Port Grimaud avec des papillons dans le ventre. L'aventure a pris de l'avance!

Monsieur prend contact avec des experts pour examiner Là-bas et tout savoir de l'état réel du bateau.


Et nous voudrions organiser une prise en main avec un skipper expérimenté du 10 au 30 septembre. Puis nous irions jusqu'aux Baléares en amoureux avant de revenir en Belgique en novembre et préparer la suite du voyage dès avril 2022.


24h plus tard, nous avons un expert et un skipper. Quel truc de dingue!


Samedi 3 juillet, l'expert confirme: il fera son office le 22 juillet. Nous avons également une très chouette conversation téléphonique avec Jean, notre futur skipper. Petite anecdote: Monsieur a l'art de préparer des mojitos traitres qui ont l'air sucré et gentil pour mieux vous assommer. Et nous en dégustions chacun un durant la conversation avec Jean, sur la terrasse, au soleil. Autant vous dire que j'étais cuite. Je n'ai pu dire que 2 fois la même phrase, l'index levé et toute zézayante: "Jean, avec nous, vous allez avoir du boulot!". Mon loup de mer était mort de rire.


14 juillet, la date du 22 nous parait encore si loin! Nous rongeons notre frein et Monsieur s'informe déjà sur tout ce qu'il peut (technique, mécanique, stratégique, tout en "ique") pour être le plus aguerri possible dès son premier jour sur le bateau.


19 juillet, j'ai annoncé à mon employeur que je quittais la société. Ca y est, les dés sont jetés.


22 juillet, nous avons mis la bouteille de champagne au frais. Nous comptons les heures en attendant le coup de fil de l'expert. 19h20, enfin, le téléphone sonne! Là-bas est digne de confiance. Nous célébrons en sortant les flûtes, en trinquant à l'achat qui est si proche.


25 juillet, après les premiers moments d'euphorie, nous avons un éclair de jugeotte: nous n'avons pas encore nos permis bateau! Nous sommes en attente d'une date au mois de novembre seulement. Donc notre navigation avec skipper pourra bien avoir lieu en septembre, mais en octobre, nous devrons revenir. Qu'importe! Nous effectuons quelques emplettes qui nous serviront sur le bateau dans le futur.


Quel mois mouvementé!










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