Bon, j’ai décidé de changer un peu le format de mes textes. Je trouve que mon récit fait un peu double emploi avec celui de Madame. Du coup, je vais faire autre chose : je vais vous partager 3-4 photos par mois, et vous raconter leur histoire.
Cette photo, c’est la plénitude absolue. Je trouve que cette image exprime le bonheur d’être en mer bien mieux que mille mots…
A peine de retour à Barcelone ce matin, qu’une fenêtre météo parfaite se dessine pour notre traversée vers Minorque.
Préparations express, on largue les amarres en début d’après-midi et à 21h… cette photo.
Le temps se dissout dans l’eau salée. Et on reprend un Ti’punch !
La baie de Fornells, côte nord de Minorca.
Si la photo précédente est un hymne au voyage, celle-ci est un hymne à la pause.
Jeter l’ancre quelques jours. Découvrir les environs à pieds, en vélo, en scooter…
Profiter des p’tits restos du coin, découvrir les spécialités locales (haaaa les langoustes de Fornells !). Sans oublier de reprendre un Ti’punch…
Pour moi, cette photo, c’est le côté sauvage de cette côte Nord de Minorca, dont le surnom est évocateur : Costa Tramontana. Quand ça se fâche… ça se fâche vilain !
L’histoire de cette côte est faite de naufrages et navires déchirés sur les rochers.
Au vu des fortunes perdues par les armateurs et autres marchands, d’énormes budgets ont été débloqués et Minorque, malgré sa taille ridicule, est devenue très tôt une des pionnières en matières de phares.
Le symbole parfait : quand ça ne veut pas…ça ne veut pas.
Belle traversée de Minorque vers la côte d’Azur.
Mais ça se gâte solidement sur la fin : le gros coup de vent prévu pour le lendemain est en avance, et il a pris des vitamines. Avis de Grand Frais. Force 7. Entre 35 et 40 nœuds de vent pour une mer bien formée avec 2-3m de creux.
Disons qu’après 28h de traversée, on aurait préféré une arrivée moins sportive.
Bon… on gère et on va s’abriter derrière une falaise pour jeter l’ancre. La nuit sera venteuse, mais nous sommes en sécurité. On récupère.
Le lendemain, on se dit qu’on a bien mérité 3-4 jours d’insouciance à la marina : direction le joli petit port de Bandol.
Petite manœuvre pour aponter et… le moteur cale, après un drôle de bruit au niveau de l’hélice.
Je soupçonne tout de suite quelque chose d’enroulé autour de l’hélice et je débraie instantanément.
On plonge pour vérifier et bingo… photo souvenir.
Non… mais là ça suffit, je ne veux plus rien savoir : je vais prendre un Ti’punch au bar du port !
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