Ce mois de mars est à la fois le plus court et le plus long de ma vie.
Tellement court au vu de tout ce qu'il reste à finaliser avant le grand départ, mais tellement long au vu de cette préparation qui me semble interminaaaaaaaaable.
Quand il s'agit de formations ou de permis, ça va encore : c'est directement lié au bateau, donc ça reste ludique et intéressant.
Par contre, j'ai beau y mettre du mien, mais je ne trouve rien de ludique ou d'intéressant dans le nettoyage final d'une maison...
Heureusement qu'il y a le P'tit Chat. Dans ce genre de situation, c'est une machine de guerre!
Il reste une semaine avant le grand départ, et tous les meubles ont été vendus. J'ai donné 80% de mes vêtements aux Petits Riens.
Il ne reste plus qu'une quantité infinie de brol. Roland Magdane appelait ça "le merdier".
Comme il avait raison...
Mais on ne va pas se laisser intimider par ce brol.
A donner, merdier en excellent état, pas cher !
On a trouvé un chouette AirBnB pour nos derniers jours, histoire de ne pas resalir la maison après son grand nettoyage. Un petit avant goût de départ...
Mais on n'y est pas encore : là, c'est l'heure du week-end de nettoyage final de la maison avant l'état des lieux. Deux jours de folie. 16h par jour de nettoyage, récurage, et évacuation de merdier. Heureusement que ma fille était là pour nous aider. Pour une première expérience de boulot étudiant, elle s'en souviendra...
Tout est réglé aux petits oignons, et commence le défilé des acheteurs de ce qui ne pouvait pas partir avant la dernière minute. J'ai à peine fini de passer la terrasse au Karcher que son acheteur déboule, suivi de l'acheteur de la rallonge électrique et de celui du tuyau d'arrosage...
L'état des lieux était prévu à 19h30. On a fini à 19h20... Just in time !
Deux couacs tout de même dans cette belle organisation :
On avait oublié que les déchetteries étaient fermées le dimanche... du coup il reste un gros tas de merdier devant la maison. Ca fait un peu barakiii de kermesse. Mais bon, on repassera lundi pour jeter tous ces invendables et indonnables. Du merdier, quoi...
On réalise que la somme de ce qu'on doit emporter ne rentre pas dans la voiture. On refait donc un deuxième tri, plus strict. Il n'est décidément pas facile de se défaire de ses possessions... on s'y accroche comme la moule à son rocher.
Il reste 3 jours avant le départ. Ils vont filer comme un rêve, entre le boulot, les derniers préparatifs, et les soirées "good bye". J'ai l'impression de planner.
Je cède ma voiture de rêve... petit pincement au coeur, mais plus facile que prévu. Je suis déjà dans autre chose.
On y est. C'est le grand départ. La voiture est chargée façon Tetris. Il est 14h. C'est la grande évasion. Les kilomètres défilent, et j'ai du mal à vraiment réaliser.
Nous passerons la nuit à Beaune, dans notre petit hôtel habituel. Et c'est au bar de l'hôtel, pour l'apéro réglementaire, que je réalise pleinement : ça y est, nous sommes des vagabonds. Plus de maison vers laquelle rentrer. Notre seule maison, c'est le bateau. Vertigineux comme sensation de liberté...
On poursuit notre cavalcade vers le Sud, qui se termine par des petites routes somptueuses dans l'arrière-pays de St Tropez. Encore un endroit exceptionnel totalement bousillé par le tourisme de masse...
Et c'est l'arrivée sur le bateau. Toujours aussi accueillant notre bateau, mais sensation très différente entre le bateau "cabane de vacances" et le bateau "maison". Va falloir s'habituer. Nous sommes des vagabonds des mers...
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