top of page
loup2mer12 FB.png

Septembre 2022 - épisode 1

Updated: Nov 8, 2022



Septembre aura été un mois mouvementé, qui nécessitera bien 2 épisodes.


C'est le grand jour. On repart sur le bateau !


En TGV plutôt qu'en avion : c'est plus cher mais on essaie de faire notre petite part pour l'environnement...

Un p'tit UBER plus tard et nous voici de retour à Cogolin. Je ne vous raconte pas l'hôtel minable, réservé juste à côté du chantier.

Et puis si, je vous raconte. 2 étoiles, on ne s'attendait pas exactement à un palace, mais là c'était le top. C'est une espèce d'hybride entre hôtel et club de vacances. Déco et odeur dignes d'un hôtel de passe. Population digne d'un casting des Chtis à Ibiza, ou des Marseillais à Kolanta. Juste miam ! Heureusement il y avait la clim' parce que dehors c'est encore caniculaire. Et hors de question de mettre un orteil dans leur piscine, évidemment... Bref, ça fait facilement 25 ans que je n'ai plus mis les pieds dans un hôtel pareil... Ça remet certaines valeurs en place, mine de rien...

A peine réveillé, on se casse de notre palace en moins de 5 minutes.

Ce sont enfin les retrouvailles avec notre voilier, qu'on prépare pour la remise à l'eau.

Grutage : toujours aussi stressant de voir son bateau s'envoler sur 2 sangles...

Tutti va bene. On remonte à bord et on va amarrer le bateau le long du chantier.

Quel bonheur d'être de nouveau à bord !!!


Et comme le veut la tradition. A peine à bord, un de nos WC rend l'âme... Bon, c'est logique. On avait remplacé les 2 autres. Le troisième devait lâcher un jour ou l'autre.

Mais on avait prévu le coup : toutes les pièces nécessaires sont déjà à bord. En 2-3h de boulot pas forcément ragoutant, le WC est comme neuf, au prix de quelques positions plus dignes d'un manuel de yoga que d'un bouquin de bricolage. Plomberie, électricité, étanchéité : on devient bons mine de rien... Et notre tandem fonctionne à merveille avec une grande complémentarité. C'est de bon augure pour notre projet.



Nous avons décidé de faire cette première vraie navigation à travers la Méditerranée avec Jean, notre précédent skipper-formateur, histoire d'approfondir notre formation, et d'optimiser le ratio plaisir/stress. Il nous rejoint d'ici 5 jours, qui s'écouleront paisiblement entre rangement du bateau et petites navigations vers des criques propices à la baignade et la farniente.

C'est au cours de la première de ces navigations que je constate que le pilote automatique ne marche plus. Étrange, il marchait parfaitement avant de stocker le bateau au sec, cet été.

Je ne suis pas trop inquiet sur le moment... Si j'avais su...

C'est le début du feuilleton "pilote automatique".

On commence le diagnostic, en vérifiant tous les fusibles sur le circuit électrique du pilote. Puis toutes les connections électriques. Tout est en ordre. Ce qui est une mauvaise nouvelle, parce que cela signifie que le problème se situe au niveau de l'hydraulique. Ce qui dépasse mes compétences actuelles. Et comme l'hydraulique implique toujours d'énormes pressions, pas question de jouer au bricolo. Je contacte donc le chantier pour qu'ils nous envoient un technicien.

Malheureusement ils n'ont personne d'expérimenté dans le domaine des pilotes auto. Avec un mécano, on tâtonne dans le diagnostic et on finit par repérer une électrovanne qui ne fonctionne plus. Facile, il ne reste plus qu'à commander la pièce en express et dans 2-3 jours c'est réglé.

Pauvres fous !

Le problème c'est que cette pièce ne porte aucune référence. Impossible de l'acheter à moins de racheter tout le pack hydraulique à 4000€... Non merci.

L'acheteur du chantier jette l'éponge après 3 jours de recherche et de mails infructueux. On prend les choses en main.

Jean, notre skipper, qui nous a rejoint depuis 3 jours, trouve une photo du pack hydraulique sur laquelle on voit une marque sur la pièce qui nous intéresse. On zoome à fond et on constate que c'est une référence gravée sur la pièce. Sherlock Holmes peut aller se rhabiller!

On tape cette référence sur Google et on tombe sur une super boîte en Bretagne, TY-Boat, qui a la pièce en stock. Commande. Chrono post. Et nous avons la pièce le lendemain.

Dans l'intervalle, j'ai déniché un spécialiste du pilote auto dans le coin. Il est aussi sympa que compétent. Et disponible le lendemain. Il confirme le diagnostic, et remplace l'électrovanne. Et ça remarche enfin !

Comme la tradition le veut, on baptise notre pilote auto. Ce sera "Jean-Lou" , comme le super technicien qui a réparé le pilote.

Avec tout ça, on a perdu 8 jours sur le programme. Un peu frustrant d'être coincés alors qu'on était sensé profiter des Baléares...

Mais bon, c'est la vie de marin. On casse. On répare. On attend la pièce, le mécano, ou la météo favorable. Il faut qu'on s'y fasse. La mer se contrefiche de notre programme ou de notre agenda.

Du coup, on a décidé de gérer notre frustration et de prendre cet interlude du bon côté : on a navigué aux alentours de St-Tropez, on a peaufiné notre formation, on a profité de quelques criques fabuleuses, on a appris plein de trucs, on a assisté à une régate de bateaux volants, on a profité d'excellents restos... Bref, on n'est pas à plaindre.

Mais là tout est paré. Le bateau est en parfait état. On peut partir.

Sauf que la météo nous fait un pied de nez. Gros coup de mistral attendu pour les 2 jours prochains.

Retour à la case patience. Et en prime, pour 2 jours, pas question de naviguer avec des vents d'une telle force. Donc pas de petites criques.

On en profite pour bricoler un peu, peaufiner l'avitaillement. On prépare le bateau pour les vents de 80kmh qui sont attendus demain.

Mais on piaffe...


Comments


Post: Blog2_Post
bottom of page