top of page
loup2mer12 FB.png

Septembre 2023


Le phare le plus à l'est de Minorque

Cette année, la saison de voile se sera terminée plus tôt que prévu, travail oblige (et oui! Nous ne sommes pas encore rentiers!). Qu'à cela ne tienne!


Mon Loup de mer et moi-même avons passé trois semaines formidables sur notre fidèle Là-bas durant le mois de septembre. Nous l'avons récupéré à Cogolin, où nous l'avions laissé tout l'été et nous sommes repartis tambour battant sur Minorque.


Encore! Me direz-vous. Et bien OUI. Car bien connaître un lieu, même un île aussi petite, demande du temps. En effet, nous n'avons pas envie de courir tous les jours d'un coin à l'autre! Il y a des moments propices pour se reposer, d'autres pour visiter, pour travailler pour le bureau et/ou le bateau et les corvées de type courses, lessives, etc., sans oublier le temps que demandent les trajets et enfin, la météo.


Et comme nous étions encore frustrés de n'avoir rien vu (ou presque) de cette île magnifique, nous avons décidé d'y retourner, pensant que nous toucherions facilement un vent propice pour retourner vers Barcelone plus tard dans le mois. C'est en effet la saison de la tramontane, qui est parfaite pour nous pousser dans ce sens-là. Mais... si nous proposons, c'est toujours la météo qui dispose et comme vous le verrez, celle-ci peut se montrer facétieuse.


Revenons au début du mois, qui démarre sur les chapeaux de roues. Nous quittons Bruxelles le 13 septembre et arrivons le lendemain vers 12h à Cogolin, pour assister à la remise à l'eau du bateau. Première frayeur, les propulseurs d'étrave ne fonctionnent pas alors que nous manoeuvrons pour rentrer dans notre place de port! Heureusement, les marineros nous aident et ça rentre comme une couque*. Heureusement, ce n'est rien de grave: l'électricité n'avait pas été rebranchée (hum!). Nous pensions rester à Cogolin pendant deux ou trois nuits, mais la météo est belle et la tentation trop forte: nous mettons les voiles le lendemain.


Quelque part sur la Méditerranée au soleil couchant

200 milles plus tard, nous atteignons Fornells, le 17 au matin. Cette baie est toujours aussi fantastique et déjà bien moins peuplée qu'au mois de juin, ce qui nous ravit. Nous dégusterons de la langouste et le lendemain, nous partons à l'aventure. Nous louons une voiture et sillonnons les quelques routes de l'île, à la recherche des monuments talayotiques. Ce sont des constructions en pierre du néolithique, qui n'existent qu'à Minorque. Nous visitons également la Cova de Coloms, une grotte à la taille d'une cathédrale, habitée/utilisée depuis l'âge de pierre.





Il y a quelque chose de magique à découvrir un lieu, quel qu'il soit: même si nous ne faisons que rebrousser chemin et revenir sur nos pas pour rejoindre le point de départ, nous ne faisons pas un simple aller-retour. Non. A la manière d'un vêtement réversible, nous profitons de 2 allers simples, car ce que nous voyons dans un sens est tout à fait différent de ce qui se découvre dans l'autre sens.



Nous irons également passer une après-midi à La Ciutadella. Mon capitaine n'était pas très emballé, jusqu'à ce qu'on atteigne le centre de cette petite ville. Et bien, c'est splendide, l'ambiance y est agréable, et nous décrétons qu'il faut revenir y passer une nuit. Le clou de la journée? Nous visitons le cloître, qui possède un jardin magnifique, en écoutant la répétition d'un concert orgue+trompette. C'était divin.


Puerto de Addaia

Du 20 au 22 septembre, nous restons dans le minuscule port de Addaia, pour recharger les batteries. Quel lieu enchanteur! Les gens sont adorables en plus et nous avons le plaisir de découvrir une pizzeria incroyable. C'est agréable aussi de changer des tapas, de temps en temps! La seule chose que je n'aime vraiment pas dans les Baléares, c'est l'eau pétillante: la Vichy. Pour moi, c'est de l'eau de mer! C'est d'ailleurs devenu une private joke entre nous ^^.


De retour à Fornells après cette agréable parenthèse, nous louons un scooter. Nous irons voir deux phares, visiter Es Mercadal (avec ses bars à tapas délicieux), Alaior, Binibeca (lieu très joli mais sans âme, superficiel et blindé de touristes) et nous plongerons dans la Calo Blanc, une crique d'une beauté à couper le souffle.


Après quelques jours, nous nous rendons à l'évidence: il n'y a pas un souffle de vent. Alors que nous nous attendions à ce que la tramontane souffle de manière régulière, nous voilà coincés à Minorque. Nous avons bien entendu un moteur, mais le faire tourner pendant 24h n'aurait aucun intérêt.


Nous sommes donc obligés de prolonger notre séjour (oooooooooh nooooooon! Mais merde quoi!). Nous garderons le scooter quelques jours de plus et c'est pour nous l'occasion de passer un week-end à la Ciutadella. Nous visiterons tous les musées, bâtiments et expos qui nous intéressent. Quelle adorable endroit, plus agréable que Mahon! Nous nous y sentons tout de suite à la maison. Nous pousserons jusqu'au phare Sa Farola et sa crique, dans laquelle nous piquerons une tête. Pas de bol pour moi, je fais la rencontre d'une ou deux méduses mais heureusement, pas méchantes du tout! Quelques traces rouges, une sensation de picotement, le tout qui ne durera pas plus de trente minutes.


Là-bas dans la baie de Fornells (Minorque)

Puisque nous sommes à l'ancre depuis quelques jours, il nous faut à nouveau penser à recharger nos batteries. Addaia nous accueille pour une nuit. Et là, boum... Notre quille touche un rocher dans le chenal qui nous mène au port. Même si le choc était minime pour le bateau (rien n'a bougé heureusement, à part quelques éraflures sur l'antifouling), on a eu l'impression d'avoir croisé la route d'un iceberg monstrueux! Quelle secousse! Même si tous les marins disent que ça arrive au moins une fois à tout le monde, le vivre, c'est quelque chose de particulier ! HEUREUSEMENT donc, il n'y a aucun dégât majeur à relever.


Quelques jours plus tard, c'est le moment de mettre les voiles sur Tarragona, port où Là-bas hivernera. C'est le seul créneau météo qui nous permettra d'arriver sans devoir faire fonctionner le moteur en continu. Mais notre moteur est récalcitrant au démarrage...


Nous préférons alors nous arrêter dans une crique splendide à côté du port de la Ciutadella pour analyser la situation. Cette position est stratégique: nous devrons de toutes façons aller au port pour faire le plein et si nous avons besoin d'aide, il ne nous sera pas trop compliqué d'y trouver quelqu'un et de le ramener sur l'annexe. A deux, nous épluchons le manuel d'utilisation du moteur et internet. Nous purgeons l'air du fioul et le résultat est franchement bluffant ! Fiers de nous, nous passerons la nuit sur place, sereins, malgré le retard accumulé.


Le lendemain, tout se déroule bien: le remplissage du réservoir, la sortie de l'étroite baie qui abrite le port de la Ciutadella et en avant pour une traversée de 20h, sans histoire. Le vent nous poussera deux heures de plus que ce qui était prévu, ce qui nous ravit.


L'arrivée dans le port de Tarragona est plutôt... musclée. L'espace qui nous est assigné entre deux bateaux est assez étroit et le chenal, pas large non plus, sans compter la pendille fort avancée de notre voisin de droite. Tout cela oblige mon capitaine à une manoeuvre qui ne facilite pas l'entrée en ligne droite dans la place. Notre panneau solaire nouvellement placé sur son arche s'empale littéralement dans le gréement de notre voisin de gauche. Heureusement, plus de peur que de mal. Le panneau est détruit, il y a du verre partout, mais rien de plus. Malgré tout, ce petit accident teinte de gris ce magnifique voyage pendant plusieurs heures. Puis, il nous faudra nous dépêcher comme des fous, sous une chaleur torride, pour préparer le bateau le mieux possible pour l'hivernage, parce que nous avons un avion à prendre.


A trois heures du matin, nous sommes de retour à Bruxelles. Et nous sommes heureux de retourner sur Là-bas pendant une journée, le week-end du 20-21 octobre, puisque nous serons à Barcelone pour profiter d'un concert exceptionnel.


Ceci n'est donc qu'un au revoir! Nous reprendrons la mer au printemps prochain. Les débats sur nos prochaines destinations font déjà rage.



*Un petit Belgicisme pour apporter un peu de couleur à ce texte! ;)


Comments


Post: Blog2_Post
bottom of page